Le thème central de cette année pour le Mouvement des Focolari est la proximité. Dans une interview accordée au magazine NEUE STADT, la présidente Margaret Karram explique pourquoi elle a choisi ce thème, ce qui est particulièrement important pour elle et où la proximité trouve ses limites.
Margaret Karram, Arabe catholique née à Haïfa, perçoit la proximité comme une sorte de remède, à une époque marquée par la violence et l'indifférence. Mais la proximité n'est pas synonyme de familiarité, de ressemblance ou d'appartenance à la même culture. De même que Dieu offre sa proximité à chaque être humain, notre accueil devrait s'adresser à tous les êtres humains.
Pour que la proximité porte ses fruits, nous ne devrions pas avoir peur. « Cela peut signifier se laisser remettre en question, s'exposer à des demandes auxquelles nous n'avons pas de réponses ; pouvoir se montrer vulnérable ; se montrer parfois fragile, incapable »,explique-t-elle. L'effet d'une telle attitude peut prendre une tournure surprenante. Margaret raconte : « Un garçon de neuf ans m'a écrit ceci en lien avec la proximité : pour lui, elle signifie ”élever le cœur de l'autre”. N'est-ce pas là un effet merveilleux de la proximité ? Élever le cœur de l'autre ».
Mais c'est l'autre qui détermine le degré de proximité : « Nous ne pouvons jamais être sûrs que ce que nous comprenons par proximité et solidarité le soit également pour l'autre. Dans une relation, le respect de la liberté et de la conscience de l'autre ne doit jamais faire défaut. [...] C'est pourquoi il est important que, lorsque nous nous approchons d'une personne, nous le fassions toujours avec délicatesse et non de manière intrusive ». Margaret Karram reconnaît que cela n'a pas toujours été le cas dans l'histoire des Focolari : « Nous n'avons parfois pas assez eu de sensibilité et de respect pour la conscience de l'autre, pour sa liberté, pour sa perception du temps. Cela a conduit quelquefois au paternalisme ou même à des abus ».
À la fin de l'interview, Margaret Karram cite un texte de Chiara Lubich, la fondatrice des Focolari. Il décrit bien ce que peut signifier la proximité vécue : « Il y a des gens qui font quelque chose par amour. D'autres essaient d'être amour dans leurs actions. ... L'amour nous place en Dieu, et Dieu est amour. L'amour de Dieu est lumière, et dans cette lumière nous discernons si nous accompagnons une sœur, un frère comme Dieu le veut, comme ils le souhaiteraient et le rêveraient s'ils ne nous avaient pas nous à leurs côtés, mais Jésus ». (tiré de : Chiara Lubich, Alle sollen eins sein, Neue Stadt 1999, p. 34).
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