L'histoire du Mouvement des Focolari commence en 1943. En pleine guerre, Chiara Lubich (née en 1920) découvre dans l'Évangile les valeurs authentiques capables de rendre à l'être humain sa vraie dignité et de recomposer la famille humaine divisée.
À cette époque Chiara est institutrice et souhaite étudier la philosophie à l'université de Venise. C'est alors qu'elle comprend que dans la vie, tout passe, Dieu seul reste, Dieu qui est Amour. Sa vie en est totalement transformée. Très vite, quelques amies se joignent à elle. L'Évangile se révèle comme une source intarissable de réponses : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » ; « Ce que vous avez fait aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait » ; « Demandez et vous recevrez »… Puis, comme un sceau indélébile, le passage de Jean qui culmine dans la prière : « Père, que tous soient un ! » (Jean 17, 11-21) : l'unité, la fraternité universelle qui débouche sur tous les dialogues - interconfessionnels, interreligieux et interculturels - devient un idéal auquel elles peuvent dédier leur vie.
Après la guerre, ce nouveau style de vie se diffuse comme une tache d'huile dans toute l'Italie et, en quelques années, dans le reste de l'Europe, puis sur les autres continents. Partout, c'est la même révolution évangélique : hommes, femmes, grands et petits, prêtres, religieux et laïcs, tous se laissent interpeller par les paroles de Jésus.
Les habitants de Trente ont appelé cette communauté des débuts « focolare » (de l'italien « foyer »), parce que l'amour qui circule entre ces personnes fait d'elles une véritable famille. Et ce nom est resté.